L’arthrose se définit comme la détérioration des cartilages présents aux extrémités des os. Des millions de français en souffrent, principalement les personnes âgées. Il est courant que cette dégradation concerne la colonne vertébrale et les genoux mais elle peut également affecter d’autres articulations. Les doigts ne sont donc pas épargnés, ce qui s’avère souvent extrêmement douloureux.
L’arthrose du pouce, qu’est-ce que c’est ?
Rhizarthrose, c’est ainsi que l’on nomme cette maladie lorsqu’elle affecte la racine du pouce. Les femmes sont particulièrement vulnérables, toutefois, les hommes ne sont pas toujours épargnés. L’arthrose du pouce se révèle invalidant et douloureux à la fois. Il devient difficile de serrer des objets entre le pouce et l’index. D’ailleurs, la mobilité même du pouce est entravée par la rhizarthrose. Des périodes de rémission plus ou moins longues peuvent se manifester. Cependant, en l’absence d’un traitement, les douleurs resurgissent spontanément, se faisant généralement plus intenses.
Comment le traiter ?
Le traitement médical de base associe la prise d’anti-inflammatoires et d’antalgiques, le port d’une attelle (souple en journée et rigide la nuit), l’ergothérapie ainsi qu’une infiltration de corticoïde. Ce traitement dure un minimum de 6 mois pour maximiser les chances d’efficacités. Il s’applique principalement aux rhizarthroses non évoluées.
Cependant, si la rhizarthrose revêt une forme sévère empêchant le succès des procédés médicaux, il est essentiel de recourir à la chirurgie pouce. On peut envisager une chirurgie conservatrice si la maladie est encore à un stade précoce. Les tendons présents à la base du pouce sont alors désinsérés ou un réaxage du premier métacarpien est effectué. Dans des cas plus complexes, la chirurgie arthrose ne conserve pas l’articulation.
Comment l’opération se déroule ?
La trapézoctomie arthroscopique est l’intervention la plus indiquée. Cette chirurgie de l’arthrose du pouce réalisée en ambulatoire mais exige les compétences d’un chirurgien expérimenté. Ce dernier effectue deux incisions (postéro-interne et postéro-externe).
La voie optique et/ou instrumentale constitue la première étape. Le chirurgien procède alors à une synovectomie. Les surfaces affectées sont ainsi repérées avec précision. Ce n’est qu’à la seconde phase que le chirurgien réalise la résection en vue de supprimer définitivement les ostéophytes marginaux. Les points de suture ne sont pas requis. Le chirurgien place simplement des stéristrips (bandelettes adhésives) pour refermer les incisions.
A l’issue de l’intervention, le port d’une attelle est nécessaire durant 3 semaines, après quoi la mobilité du pouce peut à nouveau être sollicitée progressivement. La convalescence est estimée à 3 mois maximum, pour pouvoir utiliser le pouce sans douleur, même en cas d’efforts.
Les prothèses peuvent s’user avec le temps et sous l’effet d’importantes sollicitations du pouce. Une opération qui n’implique pas de prothèse est pérenne mais nécessite toutefois une convalescence qui peut aller jusqu’à 6 mois.
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